Description
L’expérience discographique paraît également chez Denis Badault, le fruit d’une démarche liée à l’action mûrie dans la réflexion : « J’aime réfléchir à la forme. Le disque reste un objet artistique qui doit résister à la durée. Il faut d’abord que le répertoire murisse. On a donc attendu le printemps 1992 pour enregistrer le premier disque de cet ONJ. Par ailleurs, le disque ne peut pas être l’exact reflet de la scène. Il se conçoit différemment pour la simple raison que le feeling du spectateur dans la salle n’est pas le même que celui du mélomane dans son salon ! Mon mandat comptait trois saisons, j’ai donc essayé de donner du sens à cette dimension. Le premier disque, À plus tard, ne présente que mes compositions enrichies par quelques magnifiques chorus des musiciens de l’orchestre. Le deuxième, Monk Mingus Ellington, tente de répondre à la question : qu’est-ce que l’appropriation ?Le troisième, Bouquet final, laisse la plume à quelques musiciens de l’orchestre. » Par un clin d’œil assez éloquent, ce troisième album est enregistré live au Théâtre Dunois, l’endroit même où s’était clos le premier chapitre de la Bande à Badault. Dernier disque publié alors que le directeur musical clôturait son mandat mais qui a pu exister grâce à trois personnalités intimement liées à l’orchestre : Jean-Christophe Bonneau (l’administrateur), Michel Orier (Label Bleu) et Alain Cluzeau (l’ingénieur du son).